vendredi 19 février 2010

Scène 11 - A la régulière

« Petite salope, elle me dit. Ecarte les cuisses. » Allongée sur le dos, j’écarte. A genoux, à côté de moi, elle plonge sa main entre les lèvres, et ramène la mouille. Son sein lourd vient battre contre ma joue. Le téton folâtre dans ma bouche. Je boue, mais je reste docile sous la louve. Je la laisse opérer froidement. Elle suce un doigt, et commence. Elle en suce deux, car elle aime ça, et recommence.
Ses mèches longues, ondulées et noires, balayent mon torse alors qu’elle remonte. Et soudain, ses yeux tombent comme deux plombs. A un souffle de distance, sous sa frange aux sucs mats et piquants, elle me consomme. Ses yeux mangent, pendant qu’elle trime. Je ne dis rien, ce sont mes lèvres qui parlent. Je ne dis rien, c’est mon premier piaillement qui la renseigne, suivi du déhanchement. La maîtresse nous enivre. Elle accroit l’aiguillon. Son vilain sourire m’invite à chanter plus fort. Je gémis, et réclame. Elle entre et sort. Elle reprend l’ouvrage en dehors. Elle entre et sort. Je m’agite. Je hurle : « Je veux ton cul, je veux ton sexe, je veux tout lécher, j’en ai marre d’être sage. »

Elle s’installe lentement en me présentant ses fesses, en fourche haute. Puis elle retrousse les grandes et petites lèvres de sa chatte. Devant la scène je perds la tête, je dégouline. J’attrape son bassin, le presse, je n’attends plus, je lèche débilement. Je suçote le bonbon, j’ingurgite la bidoche molle, je pétris, les yeux ronds de bonheur comme un enfant accroché au ventre. Calmée un peu, je remonte enfouir mon nez dans les boucles brunes de la raie de son cul. Je respire à plein toutes ses odeurs iodées et crues. Ma langue s’entortille dans une ou deux frisettes, je grignote, je pourlèche. Je me dégage un peu pour aller draguer tout du long, et fricoter avec l’ouverture. Je glisse un doigt dans sa chatte. La salope a fait pareil de son côté. Les chairs roses débordent de mon sexe. Elle pioche et soudain se fixe. Son prénom afflue aux bords de mes lèvres, il enfle dans la pièce. Je me déconcentre avant de me rendre. J’ai encore d’autres envies à satisfaire.
Je retrouve son sexe ouvert et brûlant. Je lape les écoulements à la régulière, je besogne sans fainéantise pour installer la pompe. Puis je m’abreuve un moment. Son prénom tourne encore dans ma tête. Je harponne, en profondeur son trou avec ma langue. Je me barbouille de la cyprine, qui maintenant ruisselle du menton à mon cou; mes épaules trempent. Je présente une requête à voix haute. Elle lève légèrement ses fesses et je la regarde pisser le liquide doré, avant de grouiller mon visage dessous. Elle s’arrête, repose son sexe dans ma bouche, en reprenant ardemment les manœuvres avec sa langue et ses doigts. Lorsque le jet chaud tombe, il s’étale dans mon cou, et peu à peu une flaque se répand jusqu’à mon ventre, je jubile. Je jouis.

vendredi 12 février 2010

Scène 10 - A table!

Fin de service de midi, le patron nous avait laissé entrer pour le tout dernier couvert. Gueulant en direction de l’arrière salle, il donna des instructions à son serveur, avant de filer en sifflotant, le sourire aux lèvres sous sa moustache. Il nous laissait dans les mains de son meilleur serveur, avait-il plaisanté, non sans une pointe de fierté.

Plongée dans la carte du menu, ma lecture fut interrompue par l’arrivée d’une taille intéressante, serrée dans un jean délavé. Je relevai la tête, et fut stupéfaite. Je le trouvai non seulement beau, mais je le désirai là, tout de suite. Et je lus le même trouble sur son visage.
Je jetai un coup d’œil à mon amie installée au fond de la banquette. Rivée sur la carte, elle n’avait pas assisté à la scène. Elle se mit à commenter avec enthousiasme les desserts, excitée comme une jeunette à son premier bal, par les mots "chocolat", "grand Marnier", et "supplément chantilly"!

Le serveur joua son rôle. Je repris celui de la cliente. Oui, oui, j’avais choisi. Et j’énumérais les plats, sans appétit vraiment. J’étais distraite, intriguée par cette ébullition inattendue. Il termina de prendre la commande, et s’en alla en cuisine, non sans trébucher dans le pied d’une chaise.

Ma main tapotait nerveusement la table. Je ne tenais plus en place. Mon amie me questionna sur mon agitation. Je lui expliquai l’échange silencieux qui avait eu lieu sous son nez. Étonnée tout d’abord, elle s’amusa à me chambrer gentiment.

Le serveur réapparut avec notre bouteille de vin. Il baissait anormalement les yeux sur l’étiquette en nous la présentant. Il n’avait pourtant aucune raison de cacher son adorable minois aux yeux noisette. Après avoir ouvert la bouteille, il nous servit maladroitement. Il n’y avait plus du doute sur le trouble que je semais en lui.
Alors qu’il quittait la table, je prévins mon amie, j’allais faire une folie. Si je ne revenais pas d’ici dix minutes, elle n’aurait plus qu’à s’éclipser… Je me levai de table et traversai le rideau de perles qu’il venait de franchir.

Mon élan retomba devant l'unique présence du panneau " toilettes". Et j’hésitai maintenant à exposer plus loin mon audace au risque qu'elle devienne ridicule. A droite la pièce semblait s’ouvrir vers la cuisine.
Il se manifesta soudain devant moi et crispé, me demanda. « Vous désirez quelque chose ? Vous voulez… ? » Je coupai court, et l’embrassai sans même prendre ma respiration. Il m’enlaça sans question.
Rassasiée au contact de ses lèvres, je fus happée par une envie plus pressante. Il m'arrêta un instant, pour parler : « Je ne comprends pas… je ne comprends vraiment pas. Tu comprends, je suis gay normalement. » Je lui répondis en souriant, sur le même mode. « Mais je ne comprends pas. Je ne comprends pas moi-même. Je suis lesbienne. Normalement. »

Je l’embrassai à nouveau, son visage dans mes mains, l’une monta coiffer ses cheveux bruns. Entre nos caresses il prévint, dans un souffle, « Mon patron… mon patron va revenir. Lui et moi on couche ensemble… On a 30 minutes avant qu’il revienne, il faut pas qu’il le sache sinon il va me virer ». Il nous emmena contre le meuble de cuisine. Je lui enlevais son t-shirt, il ouvrait ma chemise. Il s’attaquait à mon cou, je baisais les rondeurs de ses muscles. Nous dévalions les pentes, remontions vers les lèvres, dans une course effrénée. Trente minutes. Il déboutonna son jean et j’enlevai le mien, fit voler mon slip quelque part, je montai sur le meuble de la cuisine, mes fesses aux bords, cisaillées méchamment par la planche du contre-plaquée vert. Je m’ouvrai large devant son membre raide, l’attrapant au vol par les épaules, le précipitant vers moi. Il calma le jeu un instant, recueilli alors qu’il déroulait une capote sur son sexe. Puis levant la tête, content comme un minet qui a fait son devoir, il s’enlisa lentement. Sans préliminaire il martela soudain, concentrée à rebondir régulièrement entre mes cuisses, fluide, assuré. Je frayais entre les coups osseux et la dureté de la table. A force de prendre, je m’énervais, devenais rageuse, et il se déchaina de plus bel. Pris d’hystérie nous gémissions ensemble dans l’effort, quand je suffoquai à la vue de deux bras musclés qui l’enlacèrent par derrière. J’eus peur une seconde à peine, car les bras détendues, ne menaçaient guère. Ils se mirent au contraire à caresser sensuellement le buste glabre et brillant, et je vis s’enfouir dans la nuque svelte, la tête épaisse du patron du restaurant.

Mon joli mâle voulut se défendre d’un mot d’excuse, mais le patron l’en détourna, attrapant à pleine main la bouche, y fourrant sa gueule. Les deux biches ramèrent devant moi avec leurs langues. Puis ne le quittant pas des yeux, le patron tira une capote de sa poche, baissa son jean, et empala son jeunot encore chaudement actif dans mon con.
Décidé à reprendre le jeu à son avantage, l’homme repris un rythme dense et lent, ramenant massivement le corps du serveur sur moi. Je me retrouvai sur le dos, pulvérisée et réduite. Je sentais la charge s’intensifier, et tirer cruellement sur l’écartement de mes cuisses. Je me vengeai sur le dos, plantai mes ongles, mordis le torse. Le rythme ronfla comme une mécanique, savamment retenu pour ne pas rompre le contact établi entre nos corps imbriqués.
Peu à peu, le jeune homme se mit à gémir à quelques centimètres de ma figure. Son membre poussait d’une vigueur nouvelle, et je sentai son pubis s’écraser terriblement sur mon clitoris. Battu par le labourage, il profitait du moindre espace pour répercuter copieusement les assauts dans mon con. Se dressant sur ses poings fermés, il me délesta de son écrasement. Son visage plongé sur le mien, je voyais s’ouvrir et se fermer ses lèvres, sa respiration gonfler, et je sentais le même mouvement s’épanouir entre mes cuisses. Ma bouche goba sa lèvre pendante et molle. Je la suçai, la léchai, comme un bout de chair familier, pendant que les secousses, menées sans vergogne, nous clouaient ensemble. Mes halètements rejoignirent les siens et la voix brute et hérissé qui empoignait toute la salle.