jeudi 31 décembre 2009

Scène 8 - Dans les alcôves libres

Au fond de la salle, le halo d’une bougie s’ouvrait sur deux visages en pleine exploration, attentifs au dos présenté devant eux recouvert d’une étrange carapace multicolore. Je m’approchai avec déférence, soumise à l’attraction de la flamme. Un troisième personnage irradiait dans la pénombre bleutée. Assis à revers d’une chaise, le menton haut, les mains sur le haut du dossier, les coudes largement ouverts, il s’affirmait dans une attitude outrancièrement sereine. Le cierge s’anima, se renversant sur lui avec une lenteur insoutenable. Je me statufiai, saisie par l’agression qu’allait subir le jeune homme.
Deux gouttes tombèrent, j’en frémis. Lui, ne manifesta aucune agitation, aucun grognement audible. Le cierge bascula plus vivement sur lui, et je vis cette fois les muscles noueux, grésiller puis se contracter entre les épaules. La bougie entama une danse frénétique, arrosant de son liquide visqueux et brûlant pendant plusieurs secondes, et j’entendis des petits cris d’oiseaux meurtris alternés à des lamentations plus caverneuses, témoignant du passage à un état plus grave du martyr.

Des mots glissés à mon oreille me détournèrent de cette scène. Un jeune homme aux cheveux presque rasés , d'une blondeur très pâle, me proposait un scénario avec lui et sa compagne. D’un air coquin elle me fit signe depuis le bar où elle terminait un verre. Je lui fis un signe de la tête. Nous nous mimes d’accord avec le jeune homme sur nos préférences, nos limites, et convînmes d’un code d’arrêt. Il rejoignit son amie pour lui présenter l’affaire et tout deux revinrent vers moi. Il chassa du pied un soumis qui réclamait mon attention au bas de mes chevilles, signifiant que j’étais désormais à lui.
Le couple m’emmena à l’étage. Ils m’attachèrent bras écartés aux bracelets de cuirs qui pendaient du plafond au bout de deux chaines. La jeune femme baissa mon pantalon de cuir et ma culotte, découvrant les porte-jarretelles et les bas sombres. Ils tournèrent d'abord autour de moi, comme deux vautours. Puis il tira de sa botte une cravache, qu’il pointa sur mes fesses nues, avant de me cingler sur une première fesse, puis sur la deuxième. Il débuta un travail minutieux avec la mèche de son instrument, soumettant mes rondeurs à des flatteries légères et répétées. Le manège dura un court instant, échauffant ma peau. Son amie, en arrière, regardait la scène plus froidement que je ne l’aurais cru. Il intensifia ses coups, et j’eus à soutenir les premiers émois brutaux qui serraient ma poitrine. Au bout de quelques instants il préféra la claque de sa main sur mes courbes molles. Et je sentis dans sa palme impitoyable, l’envie de défaire ma confiance et d'installer à la place une toile de doutes et d'inquiétudes. Ses mains pleuvaient plus vivement, certaines de leur stratagème. Mes muscles et mon attention faiblirent sous les tensions répétées. Une fessée intense eut raison de mon dernier retranchement. Je renonçais à lutter contre lui et reçut entièrement la douleur à laquelle il souhaitait me soumettre. Décelant mon dénouement intérieur, les claques déferlèrement, rythmées et précises. Et je ne me dérobais plus aux gémissements que jusque là je retenais entre mes lèvres pincées, révélant dans ma voix le délice terrible.

Je ne sais pas à quel instant, la jeune femme vint vers moi. Elle me détacha les mains, et m’enleva le haut de ma tenue, découvrant mes seins, dont elle lécha le bout. Encore un peu étourdie, je trouvais sur ses épaules fines de quoi me réconforter. Puis elle m’attacha à nouveau avant de s’éloigner derrière moi. J'entendis dans l'air le fouet d'un sifflement familer. Une morsure me surprit entre les omoplates, et je me cambrai, suspendue aux deux liens. La baguette de roseau s’abattit une fois, puis deux, et ne cessa plus pendant quelques instants. Elle s’arrêta tout à coup. Plongeant l’espace dans le silence. J’entendis un troupeau de pas derrière moi. Me retournant, je vis les yeux braqués sur mon corps défait.
La jeune femme me détacha, et mes mains tombèrent comme deux pierres. Elle mit un collier à mon cou, en y accrochant une laisse, et m’emmena dans l’alcôve libre la plus proche. Son ami interdit l’accès à notre antre. Et je distinguais le gros des curieux se disperser. Elle me dirigea alors jusqu’à un coussin épais et circulaire, situé au milieu de l’espace de la pièce. Puis elle tira sur ma laisse pour m’agenouiller à ses pieds. Ecartant les cuisses, elle me présenta la fente de latex ouverte sur sa petite vulve moite.
Jouant de son autorité, elle m’ empressa de la lécher. Ce que je fis docilement, puis avec appétit. Je lapais sans réserve, comme dans le brouillard d’un rêve, encore groguie par la séance de fessées. Et ce sont ses petites suppliques qui me réveillèrent, et m’engagèrent à coller ma face dans son entrecuisse avec plus de ferveur. Au bout de quelques instants, presque énervée, frustrée par les frontières de sa tenue, elle tira violemment sur ma ficelle, et m’amena à la déshabiller. J’épluchais sa combinaison fiévreusement et baisais la peau qui apparaissait sous la pellicule noire, l’entourant de caresses volubiles, presque prise dans un tourment d’affection. Nous nous léchâmes partout comme deux chattes, et nous retrouvâmes rapidement en position inverse l’une de l’autre, concentrées sur nos sexes mutuels, à nous pénétrer de nos doigts puis à continuer frénétiquement avec les assauts de langues. Plusieurs fois son ami dégagea des candidats à la participation. Et je pris conscience encore une fois des yeux braqués avec insistance dans l’embrasure de l’entrée, alors que l’orgasme nous surpris l’une après l’autre.

Son ami fit garder la place par un autre homme, et vint nous rejoindre, la bite sortie et dressée. Il embrassa sa compagne pendant un moment, avant de me faire profiter de sa langue vorace et chaude. Son amie se retira de notre échange, tandis qu’il pelotait mes seins et les pourléchait entre ses lèvres. Puis décidé, il m’attrapa par les fesses, et les souleva jusqu’à son membre, en me pénétrant profondement. Je me fondis sur lui, avec un soupir long sonore. Il fit plusieurs va-et-vient dans mon con, puis se penchant sur moi, il me souffla à l’oreille son envie du moment. Jetant un regard vers l’homme qui retenait les voyeurs d’entrer et de se coller à nous, je compris à son sourire quel avait été le pacte pour ce service rendu, et entre quelle tenaille j’allais me trouver tout à l’heure.
Je me retournai et présentai le cul demandé avec tant de gourmandise. Il lécha la peau de mes fesses, et mouilla de sa salive son trou préféré. L’excitant, et s’excitant lui-même, du bout de la langue, il y enfonça un doigt agité en sollicitant ma lubrification et en assouplissant l’anneau qui fermait fragilement l’accès. Me fouillant dans un dernier coup langue, il releva son buste, et ouvrant une nouvelle capote, qu’il glissa adroitement, il vint taquiner mon ouverture par son gland, entrant puis sortant dans de petits sursauts élastiques. Un de ses coups de reins m’enfila alors entièrement. Et j’eus du mal à ne pas flancher sous son coup de boutoir, tant mes bras avaient été fatigués par notre premier jeu. Je m’accoudai et relevant mes hanches, j’offris plus de prise à ses mains. Il prit un rythme de croisière dans mon cul. Mes tripes se mirent d’abord à battre dans une transe inconfortable. Le désagrément évolua alors au travers des secousses en état hypnotique. Et le seul message qui irradia bientôt dans mon corps, fut le plaisir des parois aqueuses sollicitées par sa verge. Je me laissai aller aux mouvements qu’il aima vite accélérer. Fermant les yeux, je sentais mes seins balloter et mes tétons frôler le coussin. Je roulais ma tête dans un abandon au plaisir, que je manifestais par de petits couinements au souffle coupé. Je rouvris mes paupières devant une bite dressée, que je gobais au plus profond. L’homme me fit avaler fièrement en s’accommodant du rythme de celui qui choyait mon cul, adoptant une allure régulière. Je glissai mes lèvres sur sa peau lisse, créant un glissoir accueillant avec ma langue. Entre ses quatre mains et ses deux bites, je me tranquillisais et laissais mon corps devenir le diffuseur et le catalyseur de leurs plaisirs et du mien. Quand je sentis des gouttes tombées sur mon dos, je réalisais que nous n’étions plus seuls à apprécier ce plaisir. Coude à coude une dizaine d’hommes autour de nous se paluchaient et déchargeaient leur foutre sur mon dos. Alors que je suçais de plus bel, l’homme se contracta et coula dans ma gorge. Toujours a contrôler ses allers et venus, mon bellâtre de derrière fut sur le point de céder à l’appel du soulagement dans mon cul, quand son amie vint se coller à son dos et passer les mains sur sa poitrine, en l’embrassant. Il se déchargea alors dans un cri rauque, en se finissant par plusieurs coulisses lentes et profondes.

lundi 28 décembre 2009

Scène 7 - Pour entretenir la forme

Je m’étais levé assez tard, vers midi, pour récupérer de mes fornications. La veille ma coloc avait ramené un inconnu, et je les avais surpris en plein milieu du salon alors que je rentrais de soirée. Le type n’avait pas bronché quand je les avais rejoins. Je lui avais fait une belle pipe de bienvenue et d’adieu. J’en étais ressorti avec une envie à crever le slip. Et ce matin, pas moyen de me calmer. J’avais le choix, soit d’aller au sauna, soit d’aller faire un jogging… J’avais choisi le bois de Vincennes. L’air était doux pour avoir la bite à l’air.

Je suis arrivé, j’ai couru mon petit tour pour mouiller le t-shirt ce qu’il faut. J’ai choisi alentour parmi les beaux gosses en train de s’étirer les mollets. J’en ai repéré un, plutôt l’air sérieux avec sa mâchoire serré sous son sweat-shirt à capuche gris. Il m’a emmené dans son quartier d’été, un plaid derrière un bosquet, à l’abri des passants, mais pas forcément des voyeurs.

Tout deux à genoux, nous avions retirés nos t-shirts, et nous embrassions à pleine bouche, comme deux lutteurs affamés. Sa langue affrontait la mienne, puis pliait mollement en cercle, et je retournais la chercher savamment et massivement à mon tour. Sa poitrine dense en muscles entrainés, était lisse et chaude comme de l’étain. Je ne me lassais pas de passer la main sur ce poitrail qu’il se plaisait à bomber quand j’arrivais sur la pointe de ses tétons. Après quelques caresses sous son slip, son cul sec m’appela sans détour. Je défis ce qu’il restait à défaire, puis j’aventurai mes doigts dans la raie, en faisant rouler les poils drus sur sa peau fine, en adorant cette sensation rêche sous la pulpe. Toujours au stade de notre empoignade, j’ajoutai aux caresses de son cul d’hercule, de délicates attentions à sa queue, qui ne tarda pas à me demander un intérêt plus important. Je l’attrapai et commençai mon pistonnage régulier et franc. Sa bite remplissait bien ma main, et j’allais et venais sur une longueur qui convenait à la manière dont je comptais en abuser.
Sa main sur mon crâne m’invita à le prendre à pleine bouche. Il s’assit jambes éparses, j’arrivai sur son membre à grands coups de langues de la base vers le gland. Et, quand l’affaire fut bien à moi, je l’absorbai entièrement jusqu’aux couilles pour lentement revenir à l’extrémité de sa queue. Je refis ce manège une fois, puis deux, et enchainai sur un pompage généreux et bien huilé, tenant l’entreprise par une main que je glissai peu à peu dans la mécanique. J’allais et venais comme à l’usine, attrapant parfois le paquet de ses couilles, interposant parfois entre ses bourses un doigt qui lissait sa membrane frêle et chétive. J’entourai son gland de ma langue, jaugeant ses replis nets, titillant l’ouverture de son urètre, et je revenais langue et main sur son membre. Je devinai sa poitrine se soulever, le bord de ses lèvres frémir, presque sourire. Il me regardait le travailler et trouvait son plaisir dans la scène.
Quelques instants plus tard, il n’était plus si en contrôle, et c’est tendu sur ses jambes, son cul levé pour mieux s’offrir à ma bouche, que finalement il m’arrêta. Il me repoussa sans agressivité, me demandant de me retourner, et m’empala dans un grognement satisfait. Je l’accompagnais d’un aveu sourd. Sa queue me soulageait, et je me laissais mener par ses assauts dans une délivrance totale. Tandis que les chocs l’un après l’autre montaient toujours plus hauts entre mes reins, ma queue commença à brûler l’enfer. Mes couilles hurlaient leur envie sous les coups des lourds balancements dans l’air. Une brise passa sur mon gland, aussi insupportable qu’un désir inassouvi depuis 2 jours. Je ne tins plus, et attrapai ma queue pour l’astiquer brutalement. Malmené par l’enclume qui m’enfilait au cul, et ma suave et poisseuse frénésie, je me déchargeai sur la couverture au même moment que lui en moi. Quel délice que cette souillure là. J’étalais la mienne sur mon sexe, et m’effondrai, à demi recroquevillé, le cul encore occupé. Il se dégagea trop vite à mon goût. Puis se leva, en s’essuyant le corps d’une serviette caché sous la couverture. Il se rhabillait déjà, m’invitant à en faire de même. Ce que je fis, un peu en râlant. Nous n’étions pas non plus à deux minutes près…

vendredi 25 décembre 2009

Scène 6 - La vendeuse y a pris goût ( episode 2 )

J’arrivai peu avant l’heure de la fermeture de la boutique. La devanture n'était ni désuète, ni tape à l’oeil; la vitrine était même plutôt banale, et sans agressivité commerciale. Quelques fringues de marques, étaient seulement disposées stratégiquement ça et là pour inviter la cliente à l'intérieur. Quand j’entrai, et pour tout autre chose, une petite sonnette retentit. Personne ne se montra. Peut-être avait-on prévenu de mon arrivée.

Je trouvai la cabine d’essayage et attendis, comme expliqué la veille.

Très rapidement j’entendis des pas dans ma direction. Une voix de jeune femme me demanda sur un ton neutre, de fermer les yeux, et de les garder fermer. Telle était la condition pour ce rendez-vous :"garder les yeux fermés quoiqu'il arrive ". Aussi j’obtempérai sans surprise, et me glissai dans les mystères sombres que nous cachons sous nos paupières.

Je sentis le souffle du rideau sur mon visage. Mon cœur se mit à battre, d’un coup ; si brutalement que j’eus peur de défaillir. Au lieu de cela, mes sens se mirent avec enthousiasme à distinguer chaque mouvement de la jeune femme. Elle retirait un chandail, le pliait sans trop de cérémonie, le posait sur un fauteuil.

Puis elle se retourna vers moi.

Elle s’agenouilla avec précaution à mes pieds, et s’attaqua à l’ouverture de mon jean, déboutonna, dézippa sans hésitation, et baissa le tout au bas de mes cuisses. Sa langue fondit sur mon clitoris au travers de mon slip. Elle en mouilla abondamment le coton de sa salive. L’excitation me gagna à mesure que l’humidité grandissait autour de mon clitoris. Elle fouilla de son museau le mont des grandes lèvres, toujours contre le tissu, taquinant avec insistance les replis sensibles. Sans transition, elle tira sur ma culotte et pris à partie à nouveau les replis de mon sexe, avec cette fois une langue hargneuse, et presque détestable. Le contact me fit tressaillir. Mais le plaisir si intensément douloureux disparut dans un point de chaleur qui en grossissant, m’ouvrit les cuisses. Plaquant le bas de mes reins contre le mur pour me soutenir, ma main machinalement s’aventura dans les cheveux de la jeune fille. Ils étaient lisses, soyeux, et je les imaginais déjà longs, tandis qu’elles lapaient comme les chatons la petite bombe guindée et sensible. Elle fut alors plus aventureuse, et autoritaire. Ecartant mes cuisses en enfouissant plus profondément sa tête pour atteindre la vulve. Sa langue me parut presque immense quand elle se mit à parcourir de long en large ma fente et ses interstices. Je sentis la sueur prendre mes aisselles et mon torse, ma respiration croissante, le rythme toujours en accélération. Elle m’arracha un premier gémissement en glissant deux doigts dans mon vagin. Puis elle me prit et me cogna dans un mouvement crescendo, sans décoller sa langue, s'entêtant lourdement sur mon clitoris, et débordant souvent sur les replis de ma fente, jusqu’à prétendre vouloir me pénétrer avec sa langue. Rien n’aurait pu me faire ouvrir les yeux, et je laissai échapper le temps du monde à cet instant.
Quand le premier pic me fit suffoquer de plaisir, j’ouvris à demi les yeux, sans le vouloir. Elle était brune. Elle avait bien les cheveux longs. Au sol, cette jeune fille, portait un chemisier blanc, qui me semblait si léger par rapport au plaisir qui m’accablait. Jupe ou pantalon, je n’avais pas eu le temps de voir. Ni vu son visage bien-sûr. Alors que je sentais l’orgasme sur le point de jaillir, elle s’affaira plus encore, comme excitée elle-même par le son de ma voix. Mais les sensations, l’effort qu’imposait notre position, firent que je n’eus bientôt plus assez de souffle, et mes fesses commencèrent à glisser le long du mur. Ces signes de fatigue ne la dissuadèrent pas d’amorcer une phase moins sévère, non, elle accrut mouvements et pressions, et je dus cette fois ouvrir les yeux pour ne pas perdre l’équilibre.

Elle s’arrêta, visage tournée vers le bas, elle me demanda de fermer les yeux à nouveau et de faire attention. Je m’excusai et refermai les yeux en me mettant plus à la verticale pour soulager mes muscles raidis.

Elle se leva. Et vint me souffler à l’oreille, d’une voix suave, qui fit bondir mon cœur, de me retourner, mains sur le mur. Troublée, j’obéis. Plaquant son corps contre mon dos en posant ses mains sur ma taille, je devinais enfin la stature de la jeune fille. Elle était plus petite que moi. J’attrapai ses hanches de mes mains, avide de la découvrir. Leurs galbes m’excitaient abruptement. Et la chaleur qui pointait entre mes cuisses me fit désirer de la posséder immédiatement à mon tour. Je distinguai une jupe droite, et roulai comme je pouvais le tissu vers le haut pour soulever la jupe. Sa main m’arrêta en chemin. A défaut je débraillai sa chemise et passai ma main sur son ventre. Je sentais le délice de sa peau, tendre, au grain fin et savoureux. Alors que j’essayais d’explorer plus loin encore, elle me cambra légèrement, toujours contre son corps, accompagnant le geste par la parole ; sa voix si féminine m’engagea soudain à la suivre et à abandonner mon exploration.

Me pénétrant par derrière et me caressant par devant, son corps bouclait ma taille. Je m’enhardissais à la sensation de ses seins plaqués contre moi. Mon bassin se disciplina sous les mouvements de bascule qu’elle imprimait. Rapidement je repris le plaisir là où nous l’avions laissé. Là, où le con perd toute sa réserve et sa timidité pour devenir une membrane lustrée et tyrannique. Mais elle me fit languir cette fois, ne pressant pas l’allure, en tournant lentement au ras des chairs roses, en glissant trop habilement dans mon vagin. Si bien que je fus saisi par une frustration extrême, au bord de la crise de nerfs. Je pressai mes fesses contre son pubis pour appeler une rigueur plus soutenue. Ce à quoi elle répondit aussitôt en augmentant la cadence et la profondeur de ses pénétrations. Gorgé de fluide, mon sexe laissa s’épaissir lentement sur l’intérieur de ma cuisse un filet humide. Nous restâmes ainsi quelques minutes, puis elle délaissa mon clitoris, pour saisir et malmener mes seins dans sa paume. De mon côté, je gardai un appui sur le mur pour nous stabiliser, et fit voyager une main vers sa nuque, son dos. J’allais et venais partout et nulle part sur la face de son corps. Soudain elle agrippa mes deux seins et ficha ses ongles dans mes tétons. Ses caresses presque vulgaires me donnèrent un vertige qui ne finit plus quand, sans prévenir, elle clipa par surprise deux pinces aux bouts de mes seins. En un quart de seconde je passais de la surprise, à la colère, à un plaisir fulgurant, qui claqua comme une voilure au vent. Elle me pénétra à nouveau brutalement et se remis à chambouler la zone de mon clitoris. Haletant, et parfois suppliant entre les gémissements de retirer le pincement subi, je soutenais ma douleur et mon plaisir à deux mains contre le mur. Mais je vis monter lentement, dans un tremblement de tout mon corps, le plaisir inexorable que ses doigts cherchaient de plus en plus fermement dans mon con. Et c’est dans un cri insupportable, proche d’un râle ou d’un pleur que je me délivrai, longtemps, toujours arc boutée sur mes jambes, menée par les assauts réguliers et certains de cette fille.

En nage, presque sans force sur mes jambes, toujours face au mur, je ne tenais plus vraiment. La jeune fille me soutenait comme elle pouvait à bout de bras. Puis d’une voix qui ne jouait plus, elle me rappela de garder les yeux fermés et me proposa de m’asseoir sur le fauteuil. Je refusais. Je craignais qu’elle parte si je devais me retourner. Je voulais capter un dernier moment. Je voulais garder en mémoire le parfum qui embaumait de ses cheveux, sa voix, la sensation de son corps contre moi, et sa main toujours contre mon pubis. Le moment dura. Un peu. Puis dans le silence, elle partit. Je n’y suis pas retournée. Parfois, j’y pense. Mais je crains de tout mélanger...

dimanche 20 décembre 2009

Scène 5 - Dans un lit, quelques heures après midi

Dans la pénombre hivernale, l’après midi mourrait lentement sur le lit. Elles baisaient depuis le réveil, s’étaient accordées une pause ou deux depuis. Il s’agissait à présent d’un arrêt différent. Chacune cherchait dans le visage de l’autre à percer ou surprendre une envie singulière. Il y eut un sourire.
- Je crois que j’ai envie de sentir ton sexe sur le mien
- OK
Garance vint l’embrasser, opposant tout son corps au sien pour l’asseoir, jambes écartées. Elle s’imbriqua entre ses cuisses, une jambe par-dessus l’autre, une autre par-dessous, et avança son sexe au plus près du pubis de Jean. Emmêlés et chauds, les deux buissons se rencontrèrent durement, loin de la douce moiteur imaginée. Les deux sexes tentèrent une approche différente. Garance pivota sur sa hanche, ouvrant ses cuisses, testant des angles nouveaux, tandis que Jean bascula son corps en arrière. Après quelques essais, elles trouvèrent une position pleine de promesses et commencèrent à se mouvoir, comme deux vagues montantes et descendantes. La frustration gagna vite le monstre à deux têtes, et l’acharnement sembla même un court instant éloigner le délice. La chaleur surpris à temps leurs joues. Elles sentirent la mécanique fondre et devenir un glissement humide, régulier, désiré. Un filet humide coulait entre leurs fesses : elles mouillaient abondamment l’une contre l’autre.

Une fougue nouvelle démarra. Elles distinguaient maintenant les chairs lisses, abondantes, les lèvres ouvertes et brûlantes. Elles frottaient leurs sexes, cherchant à satisfaire leur clitoris déjà gonflé par l’effort et la frustration des premiers moments. Elles roulaient leurs bassins, luttaient dans un mouvement contraire en s’aidant de leurs bras. A la faveur d’un mouvement leurs sexes se pressaient parfaitement, puis l’instant d’après elles glissaient sur la peau élastique de l’intérieur de leurs cuisses. Elles s’excitaient, s’affairaient à faire durer toujours plus longtemps ce moment de fusion intense. Elles étaient deux esclaves mouvantes au son du tambour. Mais à mesure que cette danse dévorait leur énergie et leur concentration, elles perdaient leur cadence et leur discipline. Bientôt le frottement fut un chaos suave, sauvage, désordonné. Le corps entier devint un membre érectile, en proie à une démangeaison affolante. Le frottement s’amplifia, et fit entrer Jean et Garance dans une dimension particulière où elles atteignirent ensemble le sommet d’un plaisir doux et constant. Dans un pic soudain elles poussèrent un gémissement, annonçant la fin de leur ébat.

Elles se laissèrent tomber sur le dos, anéanties. Cherchant à reprendre leur souffle, les yeux fermés, elles sentaient l’air frais passer sur leur poitrine, trempée par la sueur. Jean attrapa la main de Garance. Il faisait nuit, la chambre réapparut, faiblement illuminée par le rayonnement du dehors. Jean se dégagea et vint s’étendre sur le corps calmé de Garance.

vendredi 4 décembre 2009

Scène 4 - Après quelques verres

Bien sûr, je suis saoule. Je toque à sa porte. Elle ne m’ouvre pas. Normal. Je réponds qu’il s’agit des pompiers, je feinte, je mens, rien que ça j’en ai du plaisir. Instiller en elle ce doute, cette culpabilité violente. Doit-elle ouvrir ? Rester sourde à l’appel ? J’aime ce silence… cette petite torture infligée. Soudain la porte s’ouvre. J’entre, certaine de mon droit. Elle, dans l’entrée, m’interroge déjà. Je ne porte pas l’uniforme. Qui-suis-je ? Il est tard. Mais pendant qu’elle m’assaille de questions, déjà je rampe sur elle, je la baise sur les lèvres. Vorace, je l’emmène, je la décharne, je lèche au hasard, cherchant la source qui devrait me calmer. Mais sa douceur m’entraine, et exacerbe rapidement la curiosité de mes papilles. Je visite les interstices, pendant qu’elle se rebiffe, qu’elle prétend ne pas aimer. Moi je sais. Je sais qu’elle aime. Tout ses frissons de désirs me parviennent et font battre mes tempes, jusqu’à l’extase. J’en veux plus, et plus encore. Je l’embrasse, je la dévore au devant, et elle ne parvient pas à comprendre, à reprendre forme indépendante. Je passe une main dans ses cheveux noirs qui déjà m’appartiennent, toute cette nuit, ils m’appartiennent. Je respire la chaleur, la sueur de la nuit montée depuis les racines, j’aime cette terre là. Acide, et boisée, dans mes narines, ce parfum est un paroxysme ; il n’y a rien d’autre à faire que le suivre. Je l’embrasse, encore, et elle ne trouve rien à dire. Elle recule et m’emmène quelque part alors que je poursuis son corps. Il me provoque. Elle s’arrête, je la bouscule et nous tombons ensemble. Je retire tout ce qui me sépare d’elle. Une chemise de nuit, frêle, relevée, enlevée, elle nue, je baise ses seins, je m’acharne, je tors, je mords, je lève, je m’obstine sur ses seins, elle gémit, et ma main déjà se plie à l’intérieur de son sexe, je vais chercher loin, toujours plus loin. Quand son bassin arrive vers moi, je n’ai pas atteint de limite, et toujours je trouve plus de profondeur, en plus de son souffle. Et puis enfin je la trouve, je la sens, au bout de mes doigts, elle monte comme une vague, comme la mer, suis-je devant la mer, suis-je devant un être de chair, oui, elle monte, c’est elle qui m’entraine maintenant, il n’y a plus de limite, plus de limite autre que sa jouissance. Je poursuis son plaisir, je ne suis rien d’autre, que ça. Un spectateur. Je suis trop saoule, toute dévouée à son bon plaisir, je suis toute accrochée à ses lèvres, à la vibration de son corps, de ses gémissements, je faiblis, et je jouis. Elle, doucement, arrive sur moi, comme la dernière heure, elle s’évapore, puis m’enlace. Un baiser sur la nuit.