samedi 11 septembre 2010

Scène 16 - kinda rockstar

J'ai entendu la guitare se dézinguer au moment où elle touchait le sol. Et ses pas, lents, vers moi. Il est venu à mon oreille me susurrer le reste du morceau. Le sifflement m'a rendu insupportable. J'ai machinalement envoyé une main valser contre sa joue. Elle ne l'a pas touché. Il l'a attrapé au vol. Et suspendu dans ce vide là on s'est regardés. Lui et son air bouffi de rockeur, teinté par la clope, aux yeux enjôlés par l'alcool, et vidés, par toutes ces soirées, toutes ces mêmes soirées, à rentrer après chaque concerts, rond et con. Rendu rond et con, au bord du vomissement d'avoir fréquenté tant de gens qu'ils ignoraient habituellement. C'était le business, il disait. C'était le business.

Il a tiré sa langue, puis il a lapé mon poignet qu'il tenait haut devant mon visage. Pour me montrer sa force de sodomite peut-être. Le pathos! Il avait besoin de rouler des mécaniques ce soir. Je cherchais pas . Je voyais juste qu'il prétendait quelque chose auprès de moi. Je ne dissipais rien. Certainement pas son doute. J'en voulais un peu plus avant de lui rendre ses tripes. Alors moi j'ai léché ses doigts. Et bien entre. Là où ça pisse l'envie, la chaleur. Il a attrapé mon cou à pleine poigne, en approchant son visage, et il m'a embrassé.

On est partis comme ça sur le matelas. Lui sur moi, dans ma gorge, à humer tout se qu'il pouvait de ma peau, ma tignasse épaisse. Il est vite descendu, ses lèvres en ligne droite vers ce qui l'intéressait. Il m'a débraillé, aspirant le nectar polisson plus fort encore. Puis il a fouillé de sa langue l'arrivée humide. Entêté. Je me suis pâmée comme une damoiselle, cuisses ouvertes. Il a roulé la machine pendant quelques minutes, et puis il s'est énervé sur le zip de la fermeture de son jean. Il est remonté vers moi, accompagné de son pénis bien dur en moi. Il était fier comme un gosse. Putain il était bourré, et moi aussi par la même occaz. J'ai braillé un peu avec lui. Et puis il a dansé comme ça en moi, un coup, puis deux, puis trois, et il a tout lâché. Il s'est étalé comme ça, à peine rendu. Et il a sombré. Et moi aussi. On a dormi quelques heures comme ça. Collés, et unis. Puis il a remis ça dans la nuit comme un forçat, sans goût ni dégoût, juste parce que son membre lui il crevait d'en vouloir plus et plus encore, et moi j'aimais ça, j'adorais le voir subir sa petite bêtise de gars, saoul, et ravissant.

Je vous raconterai pas le matin. Car après des nuits comme ça, y'a pas de matin. Y'a juste un réveil, une sorte de dérapage qui fait office de départ. On sort du lit; on préférait pas trouver la lumière, mais faut faire avec. Faut faire avec.

Happy birthday sweet valentine.