samedi 16 juillet 2011

Scène 20 - Danse, danse, danse

Alice et Gia m’encanaillent de leurs œillades depuis une bonne heure . Roulements de hanches sur la piste de danse, conversations animées par des bouches agitées et suggestives. L’affaire est claire.

« Hum… en général, dis-je, lorsque j’ai deux filles qui me plaisent, je ne choisis pas forcément… si ça vous va, on va chez qui ? »

J’attrape le cou de l’une et embrasse le cou de l’autre. Finalement, nous trouvons une chambre dans le premier hôtel venu.

La bave aux dents, je grimpe sur Alice, ouvre brutalement son chemisier, empoigne ses seins et la mord jusqu’au sang. Un cri profond sort tout à coup de ma propre gorge : Gia vient de me lacérer le dos, prenant part au début des réjouissances avec la même intensité. Telle une Furie aux aguets, elle réclame ses baisers sales, s’affaire à forcer mon entre-jambe, me déshabille toujours un peu plus à chaque passage. Le jean tombé aux cuisses, je lutte à genoux presque nue.

Alice en profite pour se hisser vers mes flancs et m’écorche d’un trait. Je décoche violemment une gifle. Sa tête virevolte dans un souffle court. Lorsque qu’elle revient lentement à moi, elle babille de plaisir, et se recouche comme une chatte affectueuse entre mes cuisses. Son buste est fort, d’un blanc pâle. Ses veines apparentes se déploient aux épaules comme des blessures. Elles me happent dans leurs abysses, et mes mains tremblent soudain. Je l’étrangle. Sa poitrine monte vers moi. J’y enfouis mon visage.

Gia se jette sur moi et me maîtrise. Je me retrouve poignets dans le dos, son bras à l’encolure. Alice se dégage et se dresse alors devant moi. Sourire narquois, amusée par ce retournement de situation, elle s’approche. Pour me narguer, elle souffle à mon oreille un air chaud et humide. Je sens la densité de ses seins s’écraser contre moi. Elle recule alors et me flanque une gifle. La rage me monte aux tempes. Je veux riposter mais Gia resserre sa prise. Je me résigne. Une autre gifle s’abat et me sonne. Je me rebiffe aussitôt. D’où vient celle-là ? Je marmonne des menaces entre mes dents. Elle m’adresse un baiser sur une joue, puis vole une nouvelle claque. Je m’embrase de honte et d’indignation. J’écope d’une autre volée. S’ensuit une série de gifles régulières. J’accuse cette grêle de coups, et à absorption complète du traitement, ma rébellion est éteinte. Désorientée, mes joues crépitent. Ma tête bourdonne un peu. Je distingue à nouveau le silence.

Quand j’ouvre les yeux, Alice part en direction du mini bar. Elle revient avec une bouteille d'eau et la déverse sur ma tête.