Parce qu'elle
chérissait cette nuit, elle m'a demandé d'attendre, de commencer
une heure avant l'aube. C'est donc un peu avant l'heure bleue, alors
qu'elle dormait d'un sommeil d'ange, que j'ai commencé à nouer ses
chevilles aux deux bords du lit. Elle s'est réveillée paisiblement,
lorsque j'ai attrapé son poignet pour l'enrouler dans la corde. Sa
respiration était calme. Son corps baignait encore dans cette
chaleur douce du sommeil. Elle regardait dans le vague et parfois me
suivait dans mes préparatifs, du coin de l'œil.
Ouverte à moi sur le
lit, son dos déployé, je me suis postée sur ses fesses, je lui ai
dit de boire l'alcool de riz.
Elle grimaçait de dégoûts. J'ai alors bloqué sa tête vers l'arrière en empoignant sa mâchoire et sa gorge, et j'ai déversé un peu de vin entre ses lèvres; non sans y gagner quelques morsures. Une bonne partie du liquide qu'elle recrachait se déversait entre ses seins. J'ai maintenu ma prise et continué à verser l'alcool jusqu'à ce que d'épuisement elle en avale enfin une grande partie.
Elle grimaçait de dégoûts. J'ai alors bloqué sa tête vers l'arrière en empoignant sa mâchoire et sa gorge, et j'ai déversé un peu de vin entre ses lèvres; non sans y gagner quelques morsures. Une bonne partie du liquide qu'elle recrachait se déversait entre ses seins. J'ai maintenu ma prise et continué à verser l'alcool jusqu'à ce que d'épuisement elle en avale enfin une grande partie.
Après avoir lavé son corps comme je pouvais et attendu que l'alcool fasse un peu de son effet, j'ai repris ma position sur elle. Groggy, elle bougeait à peine, ne manifestait plus aucun signe de lucidité. J'aimais ces premières minutes, seule avec mon vice. Ma gorge se serrait, anticipant sur la jouissance alors que je commençais par une estafilade légère, incisée en diagonale dans son derme, comme pour une pelure d'orange. A la première goutte de sang, je léchai la perle, frottais un peu de mon visage sur sa peau, et reposai là un instant, contemplant les moments qui se promettaient à moi. Puis mordant mes lèvres un peu trop profondément, je continuai par une ligne plus directe et plus grande. Elle débuta du creux de ses épaules vers son flanc droit. Je passai le doigt le long des rebords irréguliers de la coupure, j'échancrai de-ci de-là du bout de la pulpe. Alors que je m'abandonnais à mon souffle malin, ma langue exprima ma délectation en passant sur mes canines. Je m'abattis comme une armée sur la chair, léchai d'un coup de langue félin et meurtrier, tout le pan droit de son cou. Enserrant sa gorge d'une main, je dessinai une déchirure verticale de son épaule gauche jusqu'à la base de son dos. L'humidité qui gagnait entre mes cuisses achevait d'encourager mon ardeur. Quelques écorchures suivirent. Nettes, rapides et antipathiques. Je m'arrêtai considérant le vide entre les rainures sanglantes.
Attrapant la deuxième
bouteille d'alcool de riz, j'en versai une trainée le long d'une
balafre choisie. Réveillée par la douleur cuisante, j'entendis,
lointain, le hurlement fendre l'air et le tapage du corps révolté.
Sans cérémonie, je versai une autre bavure de liqueur et entendis,
plus confusément, le cri déchirant, mourant comme un appel. Ce qui
ne m'empêcha pas de répandre à nouveau l'alcool sur un autre
sillon. Au contraire. A présent que mon oiseau lâchait ses
sanglots, j'arrivais vers une possessive volupté, et j'en sentais la
vibration s'épaissir à chaque plainte tremblante, dans mon cœur,
mon ventre et mon sexe.
Reprenant mon outils,
je présentais d'abord la face de la lame refroidie à sa joue. Puis
au comble de ma joie, je repris ma besogne, accompagnée dans ma
poitrine par les ravages de ses cris. J'aimais particulièrement le
tressautement de ses pleurs quand je calmais mes ardeurs, puis que
tout à coup j'allongeais la longueur de ma strie. Presque émue, je
l'embrassai sur une joue, et entrepris de nettoyer les dégoulinures
rouges avec ma langue. Elle pleurait encore, reniflant, suppliante.
Je continuai alors entre les prières à ciseler dans sa chair,
jusqu'à ce que le silence retrouva sa place.
Séduite par un
nouvel élan, je pris le tisonnier resté dans les braises. Et
debout, sans ménagement, j'en appliquai le bout effilé sur sa
fesse. Démunie par la douleur, un hurlement se brisa bestialement
avant de se s'effondrer à nouveau dans le silence. A demi-évanouie,
je la ranimai avec le roseau. Je fouettais abusivement, son
dos, ses fesses. Il monta peu à peu dans la pièce - qui me
paraissait maintenant immense, le braillement régulier et épuisé
de ses protestations. Il ne cessa qu'à mon propre épuisement.
Mouillant alors mes doigts j'entrepris de fouiller dans les renfoncements de ma féminité et de terminer le plaisir rencogné dans les parois de mon sexe. Dépassée par ma propre convulsion je m'effondrai sur son corps ruiné.
Mouillant alors mes doigts j'entrepris de fouiller dans les renfoncements de ma féminité et de terminer le plaisir rencogné dans les parois de mon sexe. Dépassée par ma propre convulsion je m'effondrai sur son corps ruiné.
Un ange est passé.
Le glapissement de la faune dehors me renvoya à l'aube. Et je
découvris son dos entièrement ouvragé. Sur sa peau grêlée
tombaient quelques rayons venus du volet. Ils semblaient témoigner
un peu de leur compassion. Dans la pénombre, j'attrapai mon phallus
sophistiqué. J'ajustai plus lâchement les liens à ses jambes et
vérifiai au passage la bonne tenue des autres. Encore défaite dans
sa léthargie, je vins la taquiner abruptement, écrasant sous son
nez et forçant sa bouche à accepter mon nouvel instrument de
vinyle. Puis revenant à genoux vers son cul, je remontai solidement
ses hanches, et laissant couler un filet de bave par plaisir
accessoire, j'emboutis son con déjà ouvert par ces quelques heures
du matin. Elle lâcha un gémissement intense. Et je commençai à la
fourailler vigoureusement.
Après quelques allers, elle fut surprise par un premier orgasme, gourmant et chevrotant. A la fin de celui-ci, cessant mes approches répétées dans son sexe, je vins debout devant elle. Puis me laissant tomber accroupie, je levai son visage devant le mien, et la giflai subitement. Retournant à ma place, j'attrapai au passage le harnais, m'en ceignais les hanches, et repris mon activité, cette fois à coups de reins.
Après quelques allers, elle fut surprise par un premier orgasme, gourmant et chevrotant. A la fin de celui-ci, cessant mes approches répétées dans son sexe, je vins debout devant elle. Puis me laissant tomber accroupie, je levai son visage devant le mien, et la giflai subitement. Retournant à ma place, j'attrapai au passage le harnais, m'en ceignais les hanches, et repris mon activité, cette fois à coups de reins.
Assujettie à ma
bride, elle tentait d'enrayer dans sa voix quelques hoquets et
spasmes confus. Elle étouffait entre cette lutte et la poussée d'un nouvel
appétit. Elle libéra finalement dans des râles excessifs le surplus de
concupiscence qui venait gratter toujours plus profondément en elle.
Je bourrai alors plus loin, ne trouvant bientôt plus le fond de ce
trou avide. Saisissant à la hâte les ciseaux, je coupai ses liens,
et la tournai sur la dos afin qu'elle me présente les dédales gonflées de son sexe et la cavité dévorante. Plaçant sa jambe
sur mon épaule, je la pénétrai despotiquement. Puis, obsédée, par son visage larmoyant, je la fis
languir par des glissades moins franches. Je regardai travailler mon
œuvre sur sa bouche et ses yeux papillonnants dans le délire de la
baise. Enfin, je récidivai mon châtiment de pénétrations carrés.
Et sa bouche ouverte, possédée par l'effervescence qui grouillait
de son sexe à sa gorge, se remit à pousser des agonies inlassables.
Je pressai alors deux doigts sur son clitoris, et la masturbai
lestement. Ses gémissements s'envolaient dans une
complainte bruyante et difficile, alors qu'aux bords de jouir je
continuais à m'engouffrer en elle. Elle m'attrapa à la gorge,
submergée par son plaisir, et, accompagnée du mien, nous avons
toutes deux été sidérées par l'affluence et le déchaînement de
la jouissance.
A peine reposée, je
me relevai, jetant un œil sur son corps éparpillé. Encore
engourdie par la fatigue, je la retournai, face contre le drap, face
aux tâches rouges laissées par ses écorchures. Je rattachai deux
liens à ses poignets. Puis, mollement, très mollement, je retrouvai
sur ma table mes quelques ustensiles. Je pris la bougie blanche, et
allumai la mèche. Contemplant au travers de cette gueule de bois
charnelle, la vivacité de la flamme. Je revins m'asseoir, cul
nu sur ses jambes, et retenant un instant mon geste, je déversai la
cire bouillante sur son dos scarifié. Des abysses éteint de sa
rébellion, vint un long cri, un long pleur. C'était la matinée.
Nous étions seules, et les essences du jardin chauffé par le
soleil, commençaient à affluer dans la pièce alors que je
continuais à déverser la cire brûlante sur ses blessures.
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