vendredi 25 décembre 2009

Scène 6 - La vendeuse y a pris goût ( episode 2 )

J’arrivai peu avant l’heure de la fermeture de la boutique. La devanture n'était ni désuète, ni tape à l’oeil; la vitrine était même plutôt banale, et sans agressivité commerciale. Quelques fringues de marques, étaient seulement disposées stratégiquement ça et là pour inviter la cliente à l'intérieur. Quand j’entrai, et pour tout autre chose, une petite sonnette retentit. Personne ne se montra. Peut-être avait-on prévenu de mon arrivée.

Je trouvai la cabine d’essayage et attendis, comme expliqué la veille.

Très rapidement j’entendis des pas dans ma direction. Une voix de jeune femme me demanda sur un ton neutre, de fermer les yeux, et de les garder fermer. Telle était la condition pour ce rendez-vous :"garder les yeux fermés quoiqu'il arrive ". Aussi j’obtempérai sans surprise, et me glissai dans les mystères sombres que nous cachons sous nos paupières.

Je sentis le souffle du rideau sur mon visage. Mon cœur se mit à battre, d’un coup ; si brutalement que j’eus peur de défaillir. Au lieu de cela, mes sens se mirent avec enthousiasme à distinguer chaque mouvement de la jeune femme. Elle retirait un chandail, le pliait sans trop de cérémonie, le posait sur un fauteuil.

Puis elle se retourna vers moi.

Elle s’agenouilla avec précaution à mes pieds, et s’attaqua à l’ouverture de mon jean, déboutonna, dézippa sans hésitation, et baissa le tout au bas de mes cuisses. Sa langue fondit sur mon clitoris au travers de mon slip. Elle en mouilla abondamment le coton de sa salive. L’excitation me gagna à mesure que l’humidité grandissait autour de mon clitoris. Elle fouilla de son museau le mont des grandes lèvres, toujours contre le tissu, taquinant avec insistance les replis sensibles. Sans transition, elle tira sur ma culotte et pris à partie à nouveau les replis de mon sexe, avec cette fois une langue hargneuse, et presque détestable. Le contact me fit tressaillir. Mais le plaisir si intensément douloureux disparut dans un point de chaleur qui en grossissant, m’ouvrit les cuisses. Plaquant le bas de mes reins contre le mur pour me soutenir, ma main machinalement s’aventura dans les cheveux de la jeune fille. Ils étaient lisses, soyeux, et je les imaginais déjà longs, tandis qu’elles lapaient comme les chatons la petite bombe guindée et sensible. Elle fut alors plus aventureuse, et autoritaire. Ecartant mes cuisses en enfouissant plus profondément sa tête pour atteindre la vulve. Sa langue me parut presque immense quand elle se mit à parcourir de long en large ma fente et ses interstices. Je sentis la sueur prendre mes aisselles et mon torse, ma respiration croissante, le rythme toujours en accélération. Elle m’arracha un premier gémissement en glissant deux doigts dans mon vagin. Puis elle me prit et me cogna dans un mouvement crescendo, sans décoller sa langue, s'entêtant lourdement sur mon clitoris, et débordant souvent sur les replis de ma fente, jusqu’à prétendre vouloir me pénétrer avec sa langue. Rien n’aurait pu me faire ouvrir les yeux, et je laissai échapper le temps du monde à cet instant.
Quand le premier pic me fit suffoquer de plaisir, j’ouvris à demi les yeux, sans le vouloir. Elle était brune. Elle avait bien les cheveux longs. Au sol, cette jeune fille, portait un chemisier blanc, qui me semblait si léger par rapport au plaisir qui m’accablait. Jupe ou pantalon, je n’avais pas eu le temps de voir. Ni vu son visage bien-sûr. Alors que je sentais l’orgasme sur le point de jaillir, elle s’affaira plus encore, comme excitée elle-même par le son de ma voix. Mais les sensations, l’effort qu’imposait notre position, firent que je n’eus bientôt plus assez de souffle, et mes fesses commencèrent à glisser le long du mur. Ces signes de fatigue ne la dissuadèrent pas d’amorcer une phase moins sévère, non, elle accrut mouvements et pressions, et je dus cette fois ouvrir les yeux pour ne pas perdre l’équilibre.

Elle s’arrêta, visage tournée vers le bas, elle me demanda de fermer les yeux à nouveau et de faire attention. Je m’excusai et refermai les yeux en me mettant plus à la verticale pour soulager mes muscles raidis.

Elle se leva. Et vint me souffler à l’oreille, d’une voix suave, qui fit bondir mon cœur, de me retourner, mains sur le mur. Troublée, j’obéis. Plaquant son corps contre mon dos en posant ses mains sur ma taille, je devinais enfin la stature de la jeune fille. Elle était plus petite que moi. J’attrapai ses hanches de mes mains, avide de la découvrir. Leurs galbes m’excitaient abruptement. Et la chaleur qui pointait entre mes cuisses me fit désirer de la posséder immédiatement à mon tour. Je distinguai une jupe droite, et roulai comme je pouvais le tissu vers le haut pour soulever la jupe. Sa main m’arrêta en chemin. A défaut je débraillai sa chemise et passai ma main sur son ventre. Je sentais le délice de sa peau, tendre, au grain fin et savoureux. Alors que j’essayais d’explorer plus loin encore, elle me cambra légèrement, toujours contre son corps, accompagnant le geste par la parole ; sa voix si féminine m’engagea soudain à la suivre et à abandonner mon exploration.

Me pénétrant par derrière et me caressant par devant, son corps bouclait ma taille. Je m’enhardissais à la sensation de ses seins plaqués contre moi. Mon bassin se disciplina sous les mouvements de bascule qu’elle imprimait. Rapidement je repris le plaisir là où nous l’avions laissé. Là, où le con perd toute sa réserve et sa timidité pour devenir une membrane lustrée et tyrannique. Mais elle me fit languir cette fois, ne pressant pas l’allure, en tournant lentement au ras des chairs roses, en glissant trop habilement dans mon vagin. Si bien que je fus saisi par une frustration extrême, au bord de la crise de nerfs. Je pressai mes fesses contre son pubis pour appeler une rigueur plus soutenue. Ce à quoi elle répondit aussitôt en augmentant la cadence et la profondeur de ses pénétrations. Gorgé de fluide, mon sexe laissa s’épaissir lentement sur l’intérieur de ma cuisse un filet humide. Nous restâmes ainsi quelques minutes, puis elle délaissa mon clitoris, pour saisir et malmener mes seins dans sa paume. De mon côté, je gardai un appui sur le mur pour nous stabiliser, et fit voyager une main vers sa nuque, son dos. J’allais et venais partout et nulle part sur la face de son corps. Soudain elle agrippa mes deux seins et ficha ses ongles dans mes tétons. Ses caresses presque vulgaires me donnèrent un vertige qui ne finit plus quand, sans prévenir, elle clipa par surprise deux pinces aux bouts de mes seins. En un quart de seconde je passais de la surprise, à la colère, à un plaisir fulgurant, qui claqua comme une voilure au vent. Elle me pénétra à nouveau brutalement et se remis à chambouler la zone de mon clitoris. Haletant, et parfois suppliant entre les gémissements de retirer le pincement subi, je soutenais ma douleur et mon plaisir à deux mains contre le mur. Mais je vis monter lentement, dans un tremblement de tout mon corps, le plaisir inexorable que ses doigts cherchaient de plus en plus fermement dans mon con. Et c’est dans un cri insupportable, proche d’un râle ou d’un pleur que je me délivrai, longtemps, toujours arc boutée sur mes jambes, menée par les assauts réguliers et certains de cette fille.

En nage, presque sans force sur mes jambes, toujours face au mur, je ne tenais plus vraiment. La jeune fille me soutenait comme elle pouvait à bout de bras. Puis d’une voix qui ne jouait plus, elle me rappela de garder les yeux fermés et me proposa de m’asseoir sur le fauteuil. Je refusais. Je craignais qu’elle parte si je devais me retourner. Je voulais capter un dernier moment. Je voulais garder en mémoire le parfum qui embaumait de ses cheveux, sa voix, la sensation de son corps contre moi, et sa main toujours contre mon pubis. Le moment dura. Un peu. Puis dans le silence, elle partit. Je n’y suis pas retournée. Parfois, j’y pense. Mais je crains de tout mélanger...

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