- Salaud !
- Depuis le temps que j'attends que tu me dises ça. Salope. Lui
ai-je répondu en me levant du canapé. De toute ma hauteur, je me
suis avancé vers elle.
- Ce n'est pas ça que tu voulais ? Depuis le temps que tu
me le demandes. C'est pas ça qu'y 't plait ? Te faire traiter comme
une pute ?
La claque a volé.
-Celle-là je l'attendais. Mais qu'est ce qu'elle est hypocrite.
C'est tout ce que t'as dans la main ?
Ma claque s'est abattue plus lourdement sur sa joue.
Alors qu'elle portait la main à son visage, ahurie par ma réaction, elle voulut riposter en me bousculant. J'attrapai ses poignets et les emportai avec moi contre le mur, soufflant le reste de ma colère à son visage.
Alors qu'elle portait la main à son visage, ahurie par ma réaction, elle voulut riposter en me bousculant. J'attrapai ses poignets et les emportai avec moi contre le mur, soufflant le reste de ma colère à son visage.
- C'est pas ce qui te fait bander un gros salaud entre les cuisses
? lui dis-je hargneux à l'oreille, alors que je fouillais dans sa
culotte. ... Putain mais tu mouilles déjà salope, ai-je constaté
d'un air dégoûté ... C'est pas ça que tu vas chercher auprès de
Victor ? Un bon gros salaud friqué qui t'en fout plein la gueule ?
Tu croyais que j'allais pas remarquer tous tes bleus la dernière
fois ? Il a fallu que t'y retourne voir ce gros con. Et Justine ?
T'aimes ça quand elle te pille, hein ? Qu'elle te traite comme sa
chienne.
- Arrête ça, a-t-elle demandé révoltée par mes manières.
- Et ne pas profiter de ça ? m'exclamais-je en remontant mes
doigts sous son nez et vers le mien. Mais ça ! Je ne vais pas m'en
passer. Non... On va redéfinir les choses. C'est juste fini le
gentil amant épris qui t'aime et te chérit. C'est pas ça que t'es
venu chercher chez moi, comme chez tous les autres d'ailleurs.
Non.... c'est pas ça. Tu le sais ce que j'ai au fond des veines,
hein ? C'est ça que t'es venue chercher.
- Arrêêêête a-t-elle crié cette fois d'une voix qui appelait
aussi du secours.
Une main sur sa bouche, j'ai continué de la harceler, fourrant mon
nez dans ses cheveux blonds.
- Les gens qui t'aiment ça te suffit pas, hein ? Il te faut un
bon gros salaud qui t'écrase ? ... Tu vas quitter ton job demain. Tu
ne vois plus tes putains d'amis les tarés. Tu ne sors plus. J'vais
t'traiter comme ma petite salope puisque c'est ce que tu veux, et tu
vas tellement aimer ça, que tu vas te briser. Tu vas pleurer. Tu vas
en vouloir plus. Puis un jour tu vas me supplier de t'aimer. Mais ça
sera déjà tellement loin tout ça. Tellement loin. C'est fini.
Rassérénée par un sursaut de peur, elle m'a échappé un
instant, et a tenté de rejoindre le vestibule pour sortir de
l'appartement. La voir partir me mit dans une rage noire. Je l'attrapai au milieu du salon par le bras.
- Tu es fou, a-t-elle lancé avec une autre claque que j'ai évitée.
Nous avons esquivé chacun les coups furieux de l'autre. Mais dans un éclat de mains j'ai pu la saisir au cou. Je l'ai
étranglée de longues secondes en la guidant à terre. Malgré ma prise elle a réussi à
me surprendre et à m'entrainer dans un dernier tumulte au sol qui a
tourné à mon avantage. Immobilisée sous mes cuisses et mes poings,
j'ai recommencé, le sourire aux lèvres :
- Tu vas pas partir comme ça. Non... Tu vas pas partir, lui ai-je
assuré d'un ton lugubre, une main à nouveau autour de sa gorge alors que je
m'approchais pour l'embrasser.
Au lieu de recevoir mon baiser, elle a chipé ma lèvre et l'a
mordue en m'arrachant un cri et une douleur terribles. En retour je
lui ai assénée une claque à la tempe qui l'a séchée au sol. J'ai
alors humé sur sa peau les effluves de sueur et empoigné
sa poitrine encore haletante. Je suis allé m'enfouir dans son cou
tandis que d'une main crispée et agacée j'ai commencé à
déboutonner son chemisier. A la moitié des boutons défaits, elle
s'est animée à nouveau, et j'ai préféré assurer ma prise sur son
corps , me faisant admettre avec force entre ses cuisses. Puis j'ai mieux défait son
pantalon, et glissé mes doigts dans son sexe. J'ai fouillé au
plus loin dans les replis chauds.
D'une main amollie par la fatigue, elle essayait vainement de
barrer ma progression. J'ai lu son impuissance et sa supplique
lorsqu'elle a compris qu'épuisée, son bras ne lui était d'aucune
aide. Et pour accroitre son désarroi et la narguer j'ai délaissé
un temps son sexe, et suis venu retirer lentement sa main de mon
buste pour y déposer un baiser avant de revenir tout aussi
facilement dans le renfoncement de ses cuisses et de commencer à la
pénétrer.
Mes yeux dardés dans les siens, j'avais hâte d'entendre un
gémissement ou la formule d'une nouvelle supplique. Sous la pulpe de
mes doigts, la chair molle s'est gonflée et a commencé à suinter.
J'en étais si satisfait que ma caresse s'en est trouvé
ragaillardie. Agressif, j'ai glissé plus haut et ramené plus bas
les élastiques de la chair. Les tissus se sont tendus, révélant des reliefs qui m'invitaient à découvrir des recoins plus voluptueux
en profondeur. Et j'ai entendu de sa bouche un premier murmure. Un
murmure qu'elle a réprimé et qu'elle m'a refusé tant et si bien
qu'il m'a encouragé à venir lui arracher avec plus de vigueur.
Sournoisement, je l'ai câlinée un peu, j'ai bercé ses hanches,
une main agrippée à sa taille. Puis refermant mes doigts haineux
sur sa gorge, j'ai repris ma sauvagerie, menacé, serré sa petite
gorge blanche. Son sexe qui s'ouvrait encore m'a emmené à taper
dans la coudée profonde. Lentement, puis brutalement j'ai tambouriné
agilement. De petits piaillements distillés entre des pleurs sont
arrivées par flopées. J'ai continué mes allers et venus,
infaillibles et cruels, gagnant toujours plus de vitesse, toujours
plus de rudesse à mesure que je croyais la posséder.
Mais concentré
à trouver de quoi l'exciter toujours plus, j'avais tant relâché ma
prise, qu'elle a pu me faire basculer à la renverse et s'est
précipitée dans la cuisine. Je l'ai trouvé un couteau à la main,
me refoulant en arrière pour la laisser passer.
- Non... lui-ai-je dit avec certitude. Tu ne pars pas. Tu ne
partiras pas sans moi.
J'ai bondi sur elle, et au moment où je lui disputais le couteau,
j'ai subitement attrapé ses mains et retourné la lame contre son
ventre. Le métal s'est enfoncé avec si peu de résistance que j'ai
recommencé et l'est planté encore. J'ai levé alors mes yeux vers
elle, pour lire dans sa stupeur ce qu'il venait de se passer. J'ai vu s'écumer les
premiers bouillons rouges à ses lèvres devenues soudain si blanches et
asséné une autre entaille à son ventre. Elle a flanché cette fois
sur ses jambes et s'est rattrapée à mon épaule portant son autre
main vers les béances irréelles.
Au travers de ses yeux qui mouraient lentement, elle m'a regardé
obliquement. Puis un hoquet l'a renvoyée à la souffrance et à la
peur qui la transperçaient de part en part. Elle s'est mise à
sangloter contre moi. En réponse j'ai enfoncé à nouveau la lame
dans sa chair et l'ai emmenée avec assistance s'appuyer dos au mur.
Elle y a chuté lentement, et tentant à peine de la retenir, j'ai
fourré ma tête sous son menton et l'ai accompagnée dans sa chute.
Tous deux au sol, je lui ai dis :
"- C'est bientôt fini ", n'envisageant pas encore ce
que j'avais voulu dire.
J'ai placé le couteau poisseux dans sa main et guidé la lame
vers la partie molle au centre de mon abdomen. Sa tête ballotante s'est levée
péniblement. Sa détresse était au-delà des limites de ma
compréhension. C'est alors qu'un éclaire de lucidité a frappé sa
pupille et j'ai senti la douleur aigre, la froideur du métal percer
mon ventre. La vomissure du sang a été impossible à contenir.
Elle
m'a ouvert comme ça, plusieurs fois. Ma tête a piqué dans le creux de son épaule. J'ai entendu ses respirations courtes s'accélérer et j'ai pleurniché alors que la peur remontait le long de ma poitrine.
-Attends-moi, ai-je supplié. Attends-moi.
Mais elle est partie. Et je me suis mis à compter les secondes où je pouvais encore respirer la fragrance de son parfum.
-Attends-moi, ai-je supplié. Attends-moi.
Mais elle est partie. Et je me suis mis à compter les secondes où je pouvais encore respirer la fragrance de son parfum.
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