dimanche 29 septembre 2013

Scène 34 - Salaud, amore

Comme j'ai abandonné l'amour, je suis retournée, quatre mois avant, là où j'en étais. Dans la haine, les mains, les épaules, la tête à peine sortie de cette flaque. 
Pour son premier jour, elle a voulu que je me mesure à elle. Elle m'a menée vers mon café habituel. J'ai rôdé là, sans amitié, sans désir de sérénité. J'ai laissé trainer mon regard dans les pupilles qui cherchaient le désespoir ou l'envie. J'ai trouvé. J'en ai trouvé un. Tignasse mal peigné comme je les aime ces jours là. Pas rasé depuis la veille, un peu râpeux sur les joues. Juste assez pour ne pas trop aimer être embrassé.

 Arrivés chez moi, je nous ai conduis à la chambre. Sans boisson, sans minaude. J'ai enlevé le haut, j'ai baissé le bas. Il a compris où je voulais en venir. Il m'a poussé sur le lit, m'a pénétré comme ça. J'ai arraché la moitié de son oreille, car il fallait bien un peu de mise en scène. Au moins pour lui; histoire qu'il ne débande pas. Mais il n'était pas du genre à se laisser impressionner par la scène. Il a joué son rôle de petit salaud qui, venu là, n'a rien d'autre à branler que son affaire. J'ai pris mon pied. Quand il a fini je l'ai rattrapé à nouveau par les oreilles, j'ai dit " encore une fois ".  

Le temps d'attendre la recharge, il a joué le joli-cœur entre mes cuisses - j'aime les langues de ces bonhommes là; franche et large, courant sur mon sexe de là à là. Puis il est revenu, il a tiré sa queue plusieurs fois. Moi je voulais qu'il cogne, qu'il s'enfonce dans le matelas avec moi. Mes mains sur son cul au travail, je n'avais rien d'autre que cette envie là.

Je suis retournée dans la haine. Celle qui vous met dans cet état. Celui de vous faire baiser par la mort et d'aimer ça.


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