Comme j'ai abandonné l'amour, je suis
retournée, quatre mois avant, là où j'en étais. Dans la
haine, les mains, les épaules, la tête à peine sortie de cette
flaque.
Pour son premier jour, elle a voulu que je me mesure à
elle. Elle m'a menée vers mon café habituel. J'ai rôdé là, sans
amitié, sans désir de sérénité. J'ai laissé trainer mon regard
dans les pupilles qui cherchaient le désespoir ou
l'envie. J'ai trouvé. J'en ai trouvé un. Tignasse mal peigné comme
je les aime ces jours là. Pas rasé depuis la veille, un peu râpeux
sur les joues. Juste assez pour ne pas trop aimer être embrassé.
Arrivés chez moi, je nous ai conduis à la chambre. Sans boisson,
sans minaude. J'ai enlevé le haut, j'ai baissé le bas. Il a compris
où je voulais en venir. Il m'a poussé sur le lit, m'a pénétré
comme ça. J'ai arraché la moitié de son oreille, car il fallait
bien un peu de mise en scène. Au moins pour lui; histoire qu'il ne
débande pas. Mais il n'était pas du genre à se laisser
impressionner par la scène. Il a joué son rôle de petit salaud
qui, venu là, n'a rien d'autre à branler que son affaire. J'ai pris
mon pied. Quand il a fini je l'ai rattrapé à nouveau par les
oreilles, j'ai dit " encore une fois ".
Le temps d'attendre la recharge, il a
joué le joli-cœur entre mes cuisses - j'aime les langues de ces
bonhommes là; franche et large, courant sur mon sexe de là à là.
Puis il est revenu, il a tiré sa queue plusieurs fois. Moi je
voulais qu'il cogne, qu'il s'enfonce dans le matelas avec moi. Mes
mains sur son cul au travail, je n'avais rien d'autre que cette envie
là.
Je suis retournée dans la haine. Celle
qui vous met dans cet état. Celui de vous faire baiser par la mort
et d'aimer ça.
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