dimanche 20 décembre 2009

Scène 5 - Dans un lit, quelques heures après midi

Dans la pénombre hivernale, l’après midi mourrait lentement sur le lit. Elles baisaient depuis le réveil, s’étaient accordées une pause ou deux depuis. Il s’agissait à présent d’un arrêt différent. Chacune cherchait dans le visage de l’autre à percer ou surprendre une envie singulière. Il y eut un sourire.
- Je crois que j’ai envie de sentir ton sexe sur le mien
- OK
Garance vint l’embrasser, opposant tout son corps au sien pour l’asseoir, jambes écartées. Elle s’imbriqua entre ses cuisses, une jambe par-dessus l’autre, une autre par-dessous, et avança son sexe au plus près du pubis de Jean. Emmêlés et chauds, les deux buissons se rencontrèrent durement, loin de la douce moiteur imaginée. Les deux sexes tentèrent une approche différente. Garance pivota sur sa hanche, ouvrant ses cuisses, testant des angles nouveaux, tandis que Jean bascula son corps en arrière. Après quelques essais, elles trouvèrent une position pleine de promesses et commencèrent à se mouvoir, comme deux vagues montantes et descendantes. La frustration gagna vite le monstre à deux têtes, et l’acharnement sembla même un court instant éloigner le délice. La chaleur surpris à temps leurs joues. Elles sentirent la mécanique fondre et devenir un glissement humide, régulier, désiré. Un filet humide coulait entre leurs fesses : elles mouillaient abondamment l’une contre l’autre.

Une fougue nouvelle démarra. Elles distinguaient maintenant les chairs lisses, abondantes, les lèvres ouvertes et brûlantes. Elles frottaient leurs sexes, cherchant à satisfaire leur clitoris déjà gonflé par l’effort et la frustration des premiers moments. Elles roulaient leurs bassins, luttaient dans un mouvement contraire en s’aidant de leurs bras. A la faveur d’un mouvement leurs sexes se pressaient parfaitement, puis l’instant d’après elles glissaient sur la peau élastique de l’intérieur de leurs cuisses. Elles s’excitaient, s’affairaient à faire durer toujours plus longtemps ce moment de fusion intense. Elles étaient deux esclaves mouvantes au son du tambour. Mais à mesure que cette danse dévorait leur énergie et leur concentration, elles perdaient leur cadence et leur discipline. Bientôt le frottement fut un chaos suave, sauvage, désordonné. Le corps entier devint un membre érectile, en proie à une démangeaison affolante. Le frottement s’amplifia, et fit entrer Jean et Garance dans une dimension particulière où elles atteignirent ensemble le sommet d’un plaisir doux et constant. Dans un pic soudain elles poussèrent un gémissement, annonçant la fin de leur ébat.

Elles se laissèrent tomber sur le dos, anéanties. Cherchant à reprendre leur souffle, les yeux fermés, elles sentaient l’air frais passer sur leur poitrine, trempée par la sueur. Jean attrapa la main de Garance. Il faisait nuit, la chambre réapparut, faiblement illuminée par le rayonnement du dehors. Jean se dégagea et vint s’étendre sur le corps calmé de Garance.

Aucun commentaire: