jeudi 31 décembre 2009

Scène 8 - Dans les alcôves libres

Au fond de la salle, le halo d’une bougie s’ouvrait sur deux visages en pleine exploration, attentifs au dos présenté devant eux recouvert d’une étrange carapace multicolore. Je m’approchai avec déférence, soumise à l’attraction de la flamme. Un troisième personnage irradiait dans la pénombre bleutée. Assis à revers d’une chaise, le menton haut, les mains sur le haut du dossier, les coudes largement ouverts, il s’affirmait dans une attitude outrancièrement sereine. Le cierge s’anima, se renversant sur lui avec une lenteur insoutenable. Je me statufiai, saisie par l’agression qu’allait subir le jeune homme.
Deux gouttes tombèrent, j’en frémis. Lui, ne manifesta aucune agitation, aucun grognement audible. Le cierge bascula plus vivement sur lui, et je vis cette fois les muscles noueux, grésiller puis se contracter entre les épaules. La bougie entama une danse frénétique, arrosant de son liquide visqueux et brûlant pendant plusieurs secondes, et j’entendis des petits cris d’oiseaux meurtris alternés à des lamentations plus caverneuses, témoignant du passage à un état plus grave du martyr.

Des mots glissés à mon oreille me détournèrent de cette scène. Un jeune homme aux cheveux presque rasés , d'une blondeur très pâle, me proposait un scénario avec lui et sa compagne. D’un air coquin elle me fit signe depuis le bar où elle terminait un verre. Je lui fis un signe de la tête. Nous nous mimes d’accord avec le jeune homme sur nos préférences, nos limites, et convînmes d’un code d’arrêt. Il rejoignit son amie pour lui présenter l’affaire et tout deux revinrent vers moi. Il chassa du pied un soumis qui réclamait mon attention au bas de mes chevilles, signifiant que j’étais désormais à lui.
Le couple m’emmena à l’étage. Ils m’attachèrent bras écartés aux bracelets de cuirs qui pendaient du plafond au bout de deux chaines. La jeune femme baissa mon pantalon de cuir et ma culotte, découvrant les porte-jarretelles et les bas sombres. Ils tournèrent d'abord autour de moi, comme deux vautours. Puis il tira de sa botte une cravache, qu’il pointa sur mes fesses nues, avant de me cingler sur une première fesse, puis sur la deuxième. Il débuta un travail minutieux avec la mèche de son instrument, soumettant mes rondeurs à des flatteries légères et répétées. Le manège dura un court instant, échauffant ma peau. Son amie, en arrière, regardait la scène plus froidement que je ne l’aurais cru. Il intensifia ses coups, et j’eus à soutenir les premiers émois brutaux qui serraient ma poitrine. Au bout de quelques instants il préféra la claque de sa main sur mes courbes molles. Et je sentis dans sa palme impitoyable, l’envie de défaire ma confiance et d'installer à la place une toile de doutes et d'inquiétudes. Ses mains pleuvaient plus vivement, certaines de leur stratagème. Mes muscles et mon attention faiblirent sous les tensions répétées. Une fessée intense eut raison de mon dernier retranchement. Je renonçais à lutter contre lui et reçut entièrement la douleur à laquelle il souhaitait me soumettre. Décelant mon dénouement intérieur, les claques déferlèrement, rythmées et précises. Et je ne me dérobais plus aux gémissements que jusque là je retenais entre mes lèvres pincées, révélant dans ma voix le délice terrible.

Je ne sais pas à quel instant, la jeune femme vint vers moi. Elle me détacha les mains, et m’enleva le haut de ma tenue, découvrant mes seins, dont elle lécha le bout. Encore un peu étourdie, je trouvais sur ses épaules fines de quoi me réconforter. Puis elle m’attacha à nouveau avant de s’éloigner derrière moi. J'entendis dans l'air le fouet d'un sifflement familer. Une morsure me surprit entre les omoplates, et je me cambrai, suspendue aux deux liens. La baguette de roseau s’abattit une fois, puis deux, et ne cessa plus pendant quelques instants. Elle s’arrêta tout à coup. Plongeant l’espace dans le silence. J’entendis un troupeau de pas derrière moi. Me retournant, je vis les yeux braqués sur mon corps défait.
La jeune femme me détacha, et mes mains tombèrent comme deux pierres. Elle mit un collier à mon cou, en y accrochant une laisse, et m’emmena dans l’alcôve libre la plus proche. Son ami interdit l’accès à notre antre. Et je distinguais le gros des curieux se disperser. Elle me dirigea alors jusqu’à un coussin épais et circulaire, situé au milieu de l’espace de la pièce. Puis elle tira sur ma laisse pour m’agenouiller à ses pieds. Ecartant les cuisses, elle me présenta la fente de latex ouverte sur sa petite vulve moite.
Jouant de son autorité, elle m’ empressa de la lécher. Ce que je fis docilement, puis avec appétit. Je lapais sans réserve, comme dans le brouillard d’un rêve, encore groguie par la séance de fessées. Et ce sont ses petites suppliques qui me réveillèrent, et m’engagèrent à coller ma face dans son entrecuisse avec plus de ferveur. Au bout de quelques instants, presque énervée, frustrée par les frontières de sa tenue, elle tira violemment sur ma ficelle, et m’amena à la déshabiller. J’épluchais sa combinaison fiévreusement et baisais la peau qui apparaissait sous la pellicule noire, l’entourant de caresses volubiles, presque prise dans un tourment d’affection. Nous nous léchâmes partout comme deux chattes, et nous retrouvâmes rapidement en position inverse l’une de l’autre, concentrées sur nos sexes mutuels, à nous pénétrer de nos doigts puis à continuer frénétiquement avec les assauts de langues. Plusieurs fois son ami dégagea des candidats à la participation. Et je pris conscience encore une fois des yeux braqués avec insistance dans l’embrasure de l’entrée, alors que l’orgasme nous surpris l’une après l’autre.

Son ami fit garder la place par un autre homme, et vint nous rejoindre, la bite sortie et dressée. Il embrassa sa compagne pendant un moment, avant de me faire profiter de sa langue vorace et chaude. Son amie se retira de notre échange, tandis qu’il pelotait mes seins et les pourléchait entre ses lèvres. Puis décidé, il m’attrapa par les fesses, et les souleva jusqu’à son membre, en me pénétrant profondement. Je me fondis sur lui, avec un soupir long sonore. Il fit plusieurs va-et-vient dans mon con, puis se penchant sur moi, il me souffla à l’oreille son envie du moment. Jetant un regard vers l’homme qui retenait les voyeurs d’entrer et de se coller à nous, je compris à son sourire quel avait été le pacte pour ce service rendu, et entre quelle tenaille j’allais me trouver tout à l’heure.
Je me retournai et présentai le cul demandé avec tant de gourmandise. Il lécha la peau de mes fesses, et mouilla de sa salive son trou préféré. L’excitant, et s’excitant lui-même, du bout de la langue, il y enfonça un doigt agité en sollicitant ma lubrification et en assouplissant l’anneau qui fermait fragilement l’accès. Me fouillant dans un dernier coup langue, il releva son buste, et ouvrant une nouvelle capote, qu’il glissa adroitement, il vint taquiner mon ouverture par son gland, entrant puis sortant dans de petits sursauts élastiques. Un de ses coups de reins m’enfila alors entièrement. Et j’eus du mal à ne pas flancher sous son coup de boutoir, tant mes bras avaient été fatigués par notre premier jeu. Je m’accoudai et relevant mes hanches, j’offris plus de prise à ses mains. Il prit un rythme de croisière dans mon cul. Mes tripes se mirent d’abord à battre dans une transe inconfortable. Le désagrément évolua alors au travers des secousses en état hypnotique. Et le seul message qui irradia bientôt dans mon corps, fut le plaisir des parois aqueuses sollicitées par sa verge. Je me laissai aller aux mouvements qu’il aima vite accélérer. Fermant les yeux, je sentais mes seins balloter et mes tétons frôler le coussin. Je roulais ma tête dans un abandon au plaisir, que je manifestais par de petits couinements au souffle coupé. Je rouvris mes paupières devant une bite dressée, que je gobais au plus profond. L’homme me fit avaler fièrement en s’accommodant du rythme de celui qui choyait mon cul, adoptant une allure régulière. Je glissai mes lèvres sur sa peau lisse, créant un glissoir accueillant avec ma langue. Entre ses quatre mains et ses deux bites, je me tranquillisais et laissais mon corps devenir le diffuseur et le catalyseur de leurs plaisirs et du mien. Quand je sentis des gouttes tombées sur mon dos, je réalisais que nous n’étions plus seuls à apprécier ce plaisir. Coude à coude une dizaine d’hommes autour de nous se paluchaient et déchargeaient leur foutre sur mon dos. Alors que je suçais de plus bel, l’homme se contracta et coula dans ma gorge. Toujours a contrôler ses allers et venus, mon bellâtre de derrière fut sur le point de céder à l’appel du soulagement dans mon cul, quand son amie vint se coller à son dos et passer les mains sur sa poitrine, en l’embrassant. Il se déchargea alors dans un cri rauque, en se finissant par plusieurs coulisses lentes et profondes.

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